Quatre carrés sont cultivés en permaculture par les membres de l'association, sur les douze exploités à l'époque de Voltaire. Comme un pied de nez au temps qui passe et un hommage aux pratiques du passé, une partie des légumes sont produits à partir de graines anciennes pour le compte d'une start-up dijonnaise. « J'ai visité Versailles », témoigne le deuxième Joël. « C'est beau mais il faut aimer les jardins à la française », réplique Jean-Luc, visiblement de la partie. Le parc voulu par Louis XIV est dessiné au cordeau comme celui hérité de Voltaire. Ils ont tous les deux la particularité de posséder également des jardins à l'anglaise. « Comme le jardin est en terrasse, les deux styles cohabitent de façon harmonieuse. On conserve ainsi le charme de toutes les époques », explique Rémi Gaillard. Se retrouver sous les charmilles qui ont vu Voltaire imaginer son Traité sur la tolérance, son Dictionnaire philosophique, ou trouver les arguments pour la défense de Calas et du chevalier de La Barre a quelque chose de grisant pour les visiteurs.
Les pays en développement seront essentiellement concernés par cette croissance démographique alors que bon nombre connaissent déjà des difficultés dans le domaine de l'eau. Ce seul fait suffit à appréhender les risques à venir de tensions accrues sur les ressources d'eau, au niveau mondial. En effet, pour répondre à la demande alimentaire, il faudra doubler la production agricole et trouver 4 500 km 3 d'eau douce supplémentaire par an*. Si l'approche internationale de la gestion des ressources n'évolue pas significativement dans les prochaines années, les deux tiers de la population mondiale pourraient subir des manques d'eau plus ou moins forts dès 2030. Les inégalités risquent de se creuser puisque les besoins vont souvent s'amplifier là où les ressources sont déjà faibles (Moyen-Orient, zones arides de l'Afrique…) * Source: BRGM – 2011 L'enjeu du facteur économique Ajoutons à ce premier constat le fait qu'en voyant les besoins augmenter, les coûts de mobilisation des ressources seront plus élevés, dû à la difficulté d'exploitation à venir.
Avant de faire machine arrière six mois plus tard, sous la pression de ses agriculteurs protestant contre la brutalité de cette transition. De fait, à rebours de nombreux discours défavorables aux pesticides en général, des spécialistes de la question, comme Steve Savage, aux Etats-Unis, docteur en pathologie des plantes, tentent depuis des années de relativiser la dangerosité de ceux-ci. Tout d'abord en soulignant que les pesticides, contrairement à l'idée répandue, sont également présents dans l'agriculture bio, simplement parce qu'ils sont considérés par les agences de régulation comme « relativement non toxiques ». Selon lui, ce classement en fonction de la toxicité repose moins sur la « sécurité » pour les consommateurs que sur le degré de « naturel » de ces pesticides. Il assure ainsi que la plupart des pesticides autorisés en Californie sont moins toxique que… la vitamine C ou l'aspirine. D'autres font remarquer que l'effort en faveur d'une agriculture toujours plus respectueuse de l'environnement et de l'humain non seulement se poursuit mais peut afficher des résultats tangibles.
Si, en théorie, des solutions existent pour nourrir autant d'habitants, elles semblent contradictoires et répondre à des préoccupations opposées, écartelées entre nécessaire augmentation des surfaces cultivées et conséquences négatives sur le climat. Avec, en plus, le souci d'une population de se nourrir « plus propre » mais à un coût abordable. Que faire? Premier sujet de controverse: quelles surfaces consacrer à l'augmentation de la production agricole? Dans un contexte de changement climatique dont on redoute, à juste titre, les effets les plus sévères, difficile d'admettre qu'il suffirait d'augmenter les surfaces cultivées et les rendements pour résoudre le problème, sans se soucier du reste. Dans un rapport récent, la FAO (l'Organisation Des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) estime qu'une des conséquences les plus notables d'une augmentation de la production agricole mondiale de 50% entraînerait « une hausse des prélèvements d'eau destinés à l'agriculture pouvant aller jusqu'à 35% ».
Le salut viendra-t-il de l'innovation technologique? On peut commencer à chercher les solutions du côté de l'innovation technologique, soucieuse d'améliorer les conditions d'exploitation des terres agricoles afin d'améliorer les rendements. Un peu partout dans le monde, on augmente l'utilisation de l'imagerie satellitaire, grâce au nombre de plus en plus important de satellites envoyés spécifiquement pour de tels usages, dont les images sont de mieux en mieux exploitées par les algorithmes d'intelligence artificielle qui analysent les données. Au Japon, les riziculteurs peuvent se servir en temps réel d'une cartographie qui leur indique, par exemple, les niveaux d'azote des jeunes plants. Ils peuvent distribuer de façon plus précise les engrais, là où ils sont nécessaires. Idem pour le niveau de protéine qui indique le meilleur moment pour la récolte. L'imagerie satellitaire, couplée ou non à l'usage de minuscules capteurs connectés et répartis au milieu des champs, peut également servir à mieux identifier des zones précises où il faut davantage d'eau.
Une production en circuit court, naturelle, qui offre d'excellents rendements et n'est pas soumise aux aléas climatiques. Selon Lula Farms, cette ferme urbaine consomme, à production égale, 40 fois moins d'eau que l'agriculture traditionnelle et offre des rendements en moyenne 10 fois supérieurs. En outre, cette production offre aux consommateurs des produits ayant une meilleure valeur nutritive et plus riches en saveur puisque cueillis à maturité. Selon le concept ultime, imaginé il y a 20 ans par un professeur de Columbia, à New-York, Dickson Despommier, une telle ferme pourrait bien prendre l'apparence d'un immeuble tout entier, conçu dès l'origine dans ce but. Un gratte-ciel permettant même d'élever des animaux à deux pattes (poulets, canards, etc…), et même des poissons, et qui pourrait nourrir des dizaines de milliers d'habitants, pourrait partager son espace avec des lieux d'habitation, des bureaux ou des commerces de proximité. En France, des enseignes comme Intermarché et Monoprx, auraient passé récemment des premiers accords avec de telles fermes, selon le magazine Reporterre.
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