Les formations entendent faire connaitre les dispositions fondamentales destinées à sécuriser un projet international et son évolution, les étapes de préparation d'un projet de Partenariat Public-Privé (Ppp), la rédaction des clauses contractuelles, l'exécution et le suivi des contrats, les responsabilités sociales pénales et internationales des Entreprises, selon Véronique Brumeaux, ambassadrice de la France près le Bénin. La formation sur les Partenariats Publics-Privés vient à point nommé, selon Yves Detchenou, président de l'ordre des avocats, en ce sens que la loi sur les Ppp est un mécanisme «peu pratiqué» alors que «la nouvelle loi fait appel à des compétences transversales entre le chiffre et le droit». A l'en croire, environ 70% des projets du Programme d'Actions du Gouvernement (Pag) sont prévus pour être financés par marché public ou contrat de partenariat public-privé. Sévérin Quenum, le ministre de la justice, a, pour sa part, remercié l'ambassade de France au Bénin pour son accompagnement dans la formation continue des avocats, laquelle formation est semblable, selon le garde des sceaux, à ce qu'est la maintenance pour les ordinateurs et au bilan de santé pour les corps.
Ainsi la tradition se trouvait-elle perpétuée: pour que les personnes publiques puissent réaliser des opérations d'un type nouveau, il faudrait que le législateur leur forge de nouveaux instruments. Avec ces nouveaux instruments, les pays en développement comme le Bénin « doivent gérer la tension entre une demande sociale croissante d'infrastructures et de services publics et la limitation des ressources budgétaires disponibles. Cette tension est d'autant plus exacerbée que le besoin en infrastructures est par définition beaucoup plus fort dans un pays en cours de développement, dont la capacité à lever des fonds sur les marchés de capitaux internationaux est bien plus limitée que celle d'un pays industrialisé 359 ( *) ». Le continent africain regroupant majoritairement les pays en développement, une question fondamentale se pose à savoir: dans quelles conditions le partenariat public-privé constitue-t-il un instrument de gestion de la tension en demande sociale croissante d'infrastructures, de services publics et de la limitation des ressources budgétaires disponibles?
Il s'agit des CTS Agriculture, BTP-infrastructures, Eau-Assainissement-cadre de vie, Energie et Tourisme-Hôtellerie-Restauration. Aussitôt après leur mise en place le mardi 5 mai 2020, les membres des CTS Agriculture et ceux des BTP-Infrastructures ont tenu leurs premières sessions respectivement du 26 au 27 puis du 28 au 29 mai 2020 à Princesse Hôtel de Bohicon. Au cours de ces sessions, les membres des deux Commissions Techniques Sectorielles se sont appropriés les documents de politique des secteurs de l'agriculture, des infrastructures et des transports; les grandes orientations de la Stratégie Nationale de l'EFTP; et les dispositions de la loi sur le partenariat public-privé et les modalités de sa mise en œuvre dans le cadre de la Stratégie de l'EFTP. Ils ont également donné leurs avis sur les dossiers en rapport avec les nouvelles offres de formation et les demandes d'élaboration de curricula en instance à la Direction de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (DETFP) et à l'Institut National d'Ingénierie de Formation et de Renforcement des Capacités des Formateurs (INIFRCF).
«Aujourd'hui, une lourde responsabilité vous est confiée de vous impliquer dans la formation des jeunes. Que le secteur public et le secteur privé soient en synergie d'actions pour accompagner le sous-secteur afin qu'on sorte l'EFTP de l'ornière», a plaidé le Conseiller Technique à l'EFTP du Ministre, M. René Mathias AKAKPO. La finalité est de préparer le sous-secteur de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (ETFP) à fournir les ressources humaines nécessaires au développement des secteurs d'activité, porteurs de la croissance économique. Les prochaines sessions concerneront les CTS Energies, Eau - Assainissement - Cadre de vie et Tourisme - Hôtellerie - Restauration.
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Le gouvernement béninois pourrait emboîter le pas au gouvernement français, qui, lorsqu'il eût à défendre, devant le Conseil constitutionnel, la disposition de la loi d'habilitation sur le fondement de laquelle a été prise l'Ordonnance du 17 juin 2004 relative aux contrats de partenariat 354 ( *), a déclaré avoir l'intention d'élaborer « un nouveau régime juridique », destiné à s'appliquer aux contrats qui, « pour l'heure, ne présentent pas le caractère de délégations de service public ni ne relèvent clairement du Code des marchés publics », et combler ainsi un « vide juridique » 355 ( *). Or, en vérité, les termes mêmes de l'habilitation législative assignaient, dès le départ, à son intervention l'objet sensiblement différent de la création « de nouvelles formes de contrats » 356 ( *). Aussi était-il tout à fait clair, dès le débat au parlement, que le moyen choisi par le gouvernement pour « permettre le développement du partenariat public-privé en France » était de créer « de nouveaux contrats dans le domaine de la commande publique » 357 ( *), auxquels il s'agissait de donner « une place claire entre les marchés publics, les délégations de service public et les différents contrats domaniaux » 358 ( *).
« Soyez vous-même » Phrase qui n'est pas sans évoquer le fameux « Connais-toi toi-même » de Socrate, s'affiche sur le mur du bureau de la DRH d'une entreprise commercialisant de l'eau de Javel. C'est en effet, à un entretien d'embauche que nous allons assister, puisqu'il s'agit d'embaucher une « communicante », capable de faire vendre un maximum. La candidate en lice, semble avoir toutes les qualités requises pour l'emploi: sens du relationnel, capacités intellectuelles et qui plus est, qualités physiques. Elle va tout faire pour obtenir ce, l'auteur et metteur en scène, Côme de Bellescize, s'est amusé à transformer cet entretien d'embauche en rite initiatique afin de découvrir ce qu'il y a derrière cette perfection de façade. C'est l'objectif de la DRH, briser la carapace, révéler les failles les plus intimes. Jusqu'où peut aller un entretien? « Il faut que vous vous dépossédiez de votre carapace. Vous me dressez un portrait tellement triste et convenu. Je m'ennuie! Lâchez prise! Donnez-moi quelque chose de vrai, d'unique, d'instantané.
Loisirs et profession, ça n'est pas division – allons donc! C'est complémentaire, et ça forme le yin et le yang d'une vie réussie. La vérité est que loisir et profession n'y font rien. Bien malin qui pourrait se vanter d'avoir réuni le sujet (même en s'initiant à la pensée asiatique). Descartes himself n'y songe pas, puisque pour lui, là où je pense, je suis; mais là où je ne pense pas, il faut que Dieu me garde! Alors Soyez vous-même, pour peu qu'on puisse trouver des repères dans cette très belle scène surréaliste de Côme de Bellescize, ce serait l'histoire singulière d'une « DRH » perverse, qui tombe sur une personne vertueuse, droite, courageuse et naïve (Agnès sort de L'Ecole des femmes et cherche du boulot). Cette dernière, comme Agnès, élève l'innocence et la positivité à un degré tel qu'elle ira jusqu'au bout des propositions malsaines de la DRH. Celle-ci, en revanche, a choisi la vie en réduction (tout comme Arnolphe). Elle prétend s'être délavé les yeux à l'eau de Javel, pour ne plus jamais voir la méchanceté et la bassesse du monde.
©Pauline Le Goff « Soyez-vous-même »: qui ne s'est pas déjà entendu prodiguer ce conseil un peu agaçant avant un rendez-vous important? C'est le titre qu'a donné Côme de Bellescize à sa dernière création au théâtre de Belleville, qu'il ne faut rater sous aucun prétexte. Dans une tragi-comédie grinçante sous forme d'entretien d'embauche cauchemardesque, il interroge avec cynisme les dessous de cette injonction bien moins inoffensive qu'il n'y paraît, et nous offre, ce faisant, un grand moment de théâtre. Sur un plateau quasiment nu, deux femmes font face au public. La première, jeune, grande, élégante, est venue convaincre la seconde qu'elle est la candidate idéale pour le poste à pourvoir au service communication d'une marque de Javel. La recruteuse, petite, voutée, est affublée d'une paire de lunettes aux verres opaques qui dissimulent ses yeux aveugles. Les charmes physiques de la jeune fille lui étant inutiles, c'est par le verbe qu'il faudra la séduire. Dès les premières minutes, le ton est donné par la directrice: elle souhaite faire de cet entretien un échange philosophique, à l'image de l'adage grec qui éclaire le fond de scène de ses lettres lumineuses, « Gnothi seauton »: « Connais-toi toi-même ».
Portée par une tension dramatique croissante, cette remarquable mise en scène, par un subtil mélange d'humour et de gravité, pousse la tyrannie des apparences à son paroxysme, pour mieux la déconstruire. Brillant, jouissif, et nécessaire. Soyez vous-même Texte et mise en scène Côme de Bellescize Avec Eléonore Joncquez et Fannie Outeiro Au théâtre de Belleville jusqu'au 16 avril
Et pour couronner le tout la directrice est aveugle et joue avec méchanceté de son handicap. « La Javel est un produit moral parce que la Javel purifie. Passez vos maisons à la Javel, vous serez sauvé des bactéries et des impuretés. Il n'y a pas de vrai bonheur sans Javel. Il faut produire de la doctrine; notre métier, c'est de mettre de la Javel dans le cœur des hommes... » assène la directrice. Pendant une heure et demie les deux femmes vont s'affronter dans un échange qui n'a d'entretien d'embauche que le nom. Dès le départ les questions abordées dépassent le cadre professionnel et la situation ne fera que tendre irrémédiablement vers l'absurde et la folie. Jusqu'où ira la jeune femme pour obtenir cet emploi? Jusqu'au bout d'elle-même apparemment, mais quelle est sa limite? Les deux actrices, Elénonore Joncquez et Fannie Outeiro, sont remarquables dans leur interprétation de ces rôles jusqu'auboutistes. Les gestes et les attitudes de chaque personnage sont étudiés avec soin et la façon dont ils prennent tour à tour le dessus l'un sur l'autre est psychologiquement très intéressante.
Trêve donc de banalités et autres énumérations de prétendues qualités: la candidate doit faire tomber le masque et lui montrer qui elle est vraiment. La présentation soigneusement préparée et répétée est très vite balayée d'un revers de main par la recruteuse, qui l'exhorte à « se déposséder de sa carapace » et à « sortir des sentiers battus ». L'exercice au formalisme convenu se transforme en une introspection forcée, à grand renfort de questions intimes et de mises à l'épreuve toujours plus extrêmes. Véritable mise à nu, au sens propre comme au figuré, la confrontation pousse la jeune fille dans ses retranchements, jusqu'à un point de non-retour… Eléonore Joncquez et Fannie Outeiron, magistrales dans leurs rôles respectifs, forment un duo tout en contrastes aussi drôle que glaçant. Entre la candidate prête-à-tout-pour-convaincre, et la directrice perverse et impitoyable, elles incarnent deux travers d'un monde du travail dangereusement déconnecté de la réalité. Le texte de Côme de Bellescize est incisif, brut, dérangeant: en miroir déformant d'une société dérangée, il nous interroge, en tant qu'individus qui la composent, sur notre identité profonde et nos propres limites.
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