Plus loin, les petits commerçants piétinent « dans la boue ». Même le cercueil de Geneviève n'est pas épargné: « les voitures avaient déjà éclaboussé les draperies » l. Les obsèques ne se passent pas comme prévu: on attend « le corbillard qu'une erreur attardait » l. 26, comme si tout s'acharnait contre ce groupe: « le temps noir », les voitures, les passants, la boue, les pompes funèbres. À l'inverse, Au Bonheur des Dames éclate de lumière grâce à « ses vitrines claires, ses étalages éclatants de gaieté ». Sa puissance est soulignée par les expressions hyperboliques « monstre » l. 20 et « colosse » l. 31. Jugé à juste titre responsable « de la lente agonie de Geneviève » l. 19 puisqu'il est à l'origine du déclin de la boutique du père Baudu, source du retard du mariage avec Colomban et du désespoir fatal de la jeune fille, il reste indifférent de même que ses employés ne montrent que de la curiosité pour ce qui se passe en face de leur magasin. Enfin la métaphore finale, récurrente dans le roman, assimile le grand magasin à une machine infernale, dévoratrice des êtres: « machine lancée à toute vapeur, inconsciente des morts qu'elle peut faire en chemin » La mort de Geneviève est donc le symbole de celle du petit commerce broyé par l'expansion des grands magasins.
Celui-ci n'a pas de place pour elle. Il raconte l'histoire du Bonheur des Dames qui ruine le quartier. Denise en est fascinée car il est immense. Elle va aller s'y présenter pour travailler comme vendeuse malgré l'aversion de sa famille pour ce magasin. Chapitre 2: Denise se rend au Bonheur des Dames pour se présenter comme vendeuse. Sa timidité l'empêche d'entrer tout de suite. Elle rencontre Henri Deloche. Présentation de tout le magasin et de ses principaux employés. Denise se présente enfin mais elle ne sait pas encore si elle aura le poste, Mouret semble l'apprécier. Chapitre 3: Mouret se rend chez Henriette pour rencontrer le baron Hartmann avec qui il veut faire affaire. Ce dernier finit par être séduit quand il voit comment Mouret gouverne les femmes. Mouret y retrouve un ami de Plassans: Paul Vallagnosc. Chapitre 4: C'est le jour du lancement d'un nouveau produit. Le matin est si calme qu'ils ont peur mais finalement l'après-midi est bondé de monde. C'est la première journée de Denise, elle ne vend rien,...
Résumé du document Commentaire composé entièrement rédigé relatif à un extrait (chapitre 14) de Au Bonheur des Dames d'Emile Zola de "Et Mouret regardait... jusqu'à pprimerait le confessionnal et l'autel". Texte étudié en seconde ou en première dans le cadre des épreuves anticipées du baccalauréat. Sommaire I) La réussite commerciale de Mouret II) Un pouvoir inquiétant sur sa clientèle III) La faiblesse déraisonnable des femmes dévorées par le besoin d'acheter et le culte de la mode Conclusion Extraits [... ] Pour Zola, toutes les femmes ont donc le même comportement dans le grand magasin, toutes cèdent à la tentation d'acheter: vision quand même assez misogyne et discutable de "LA femme"!. Selon l'auteur, ces femmes n'achètent pas banalement les articles dont elles ont besoin: acheter, et surtout des vêtements, assouvit une véritable "passion nerveuse" 17) et leur apporte une satisfaction sensuelle presque sexuelle, puisqu'elles le font avec "volupté", ivresse, notamment lors de ces journées de grande vente.
C'était une très grosse affaire, la maison y jouait sa fortune, car les bruits du quartier avaient un fond de vérité, Mouret se jetait en poète dans la spéculation, avec un tel faste, un besoin tel du colossal, que tout semblait devoir craquer sous lui. Clarté du contenu Utilité du contenu salma94 publié le 18/05/2019 Utilité du contenu
Cette passion d'achats est présentée comme incontrôlable: les femmes sont prises de "fièvre", de frénésie devant les marchandises et ne peuvent résister comme en témoigne "le saccage des étoffes" qui jonche les comptoirs. [... ] [... ] D'ailleurs, dans la dernière phrase et toujours sur le mode de l'hyperbole, Zola les présente comme totalement dépendantes du magasin, asservies au besoin d'acheter, presque comme des droguées capables des pires excès en situation de manque, car si Mouret "avait fermé ses portes, il y aurait eu un soulèvement sur le pavé, le cri éperdu des dévotes auxquelles on supprimerait le confessionnal et l'autel". Plus qu'en naturaliste, Zola écrit ici en visionnaire: il multiplie les métaphores qui transfigurent un simple commerçant en chef de guerre, despote ou Dieu, et de simples clientes en droguées ou dévotes d'une nouvelle religion. ] Le texte met bien en évidence le succès commercial de Mouret par l'affluence des clientes et la recette de cette journée. Zola indique cette affluence par le terme "cohue" et la renforce par des métaphores hyperboliques assimilant les déplacements de cette foule de clientes aux mouvements de la mer à travers "de longs remous" et "la houle des têtes" 4).
» Victime de l'entêtement de son père à reporter à des jours meilleurs son mariage avec Colomban; victime de la lâcheté de Colomban Geneviève: image de la fragilité et de la résignation b - un texte pathétique L'expression de la douleur des parents attire la compassion: sa mère a « les yeux brûlés de larmes », le père inquiète par son « accablement muet, sa douleur imbécile »: les deux êtres subissent une peine extrême dont ils ne pourront se relever. La mort de Geneviève entraînera celle de sa mère et Baudru sombrera dans le désespoir. Toute mort d'un être jeune est intolérable et le narrateur insiste sur la jeunesse de la jeune fille par la répétition du mot « cercueil » et l'apposition réaliste « un cercueil étroit de fillette » de même l'insistance sur la couleur attribuée aux obsèques des enfants « le Vieil Elbeuf, tendu de blanc », « un gros bouquet de roses blanches ». Les précisions réalistes sur l'agonie longue et douloureuse de Geneviève « Geneviève expirait après quatre heures d'un râle affreux en soulignent l'horreur.
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