La création du parapluie tel que nous le connaissons aujourd'hui remonte au tout début du 19ème siècle. Peu de changements depuis, toujours la même forme ronde, une tige, des baleines, une poignée et le tissu. Le mot même de « parapluie » n'est reconnu par l'Académie Française que depuis 1718, en précisant « qu'il sert aussi bien à se protéger du soleil que de la pluie ». Du lac Majeur à la rue de la Préfecture Nous sommes un peu avant 1850 et Felipe Colombo descend à pied depuis le lac Majeur jusque à Nice. Il est « ombrellaio ambulante », vendeur et réparateur de parapluies ambulant. Un vendeur de parapluies ambulant. Il s'installe dans la rue pour proposer ses services de réparateur de parapluies puis repart au bout de deux mois avec parfois des commandes à réaliser à Massino Visconti, tout proche de Stresa, et alors capitale du parapluie (on trouve encore à Gignese, dans la banlieue de Stresa, le seul musée du parapluie d'Europe). Il fait ainsi ses allers-retours plusieurs années durant.
Pep's est un drôle d'oiseau niché en plein cœur du marais, dans le plus vieux passage de Paris, le passage de l'Ancre. Personnage attachant, son antre regorge de baleines en tout genre. Ancien cadre dirigeant, il est la meilleure preuve que l'on peut tout reconstruire à 45ans. Aujourd'hui, il est réparateur de parapluies, pour son plus grand plaisir. Sa formation à l'école Boulle lui a donné le goût des objets: « Dans la vie, on nous donne la culture, l'éducation et quelques objets. C'est tout. » Les parapluies, Pep's les bichonne, leur donne une seconde vie. A l'heure où l'on jette systématiquement ce qui ne fonctionne plus, cet artisan est le seul en France à réparer ces objets du quotidien, objets sans valeur et pourtant, pour certains si précieux: « Réparateur? c'est le métier le plus humble du monde! et c'est ce qui me plaît ». Mais son objectif est aussi le recyclage. Il ne travaille qu'avec un stock de vieilles pièces. Ses clients sont ses meilleurs fournisseurs, et vont parfois jusqu'à lui donner des parapluies trouvés dans les poubelles.
» Une descente aux enfers qui a duré plusieurs années. Jusqu'à ce jour de2003oùuneamieluiparledePep's. « La boutique est à vendre et je t'ai vu dedans », lui a-t-elle dit. Ni une ni deux, l'homme se rend sur place. Charmé par les locaux, il décide de racheter la boutique. « J'ai repris cette affaire qui allait disparaître pour en faire un succès mondial », affirme-t-il. Pep's est répertorié parmi les « entreprises du patrimoine vivant », une reconnaissance réservée à quelques entreprises françaises exemplaires. Mais il a fallu se faire violence pour en arriver là. Car impossible de s'improviser réparateur de parapluies. « Lorsque j'ai racheté Pep's, mon prédécesseur m'a formé pendant un mois. Mais les débuts ont été difficiles. J'en ai parfois chialé », explique-t-il. Et de préciser: « Au début, je travaillais sept jours sur sept, en arrivant par le premier métro et en repartant à 23 heures. » Aujourd'hui, l'efficacité est au rendez-vous. A tel point que Thierry Millet conçoit désormais ses propres parapluies.
La toile: « En coton polyester, polyamide, lin ou soie, elle doit évidemment être imperméable. Le top: une qualité perlante. Si possible, elle doit être capable de diminuer fortement les ultraviolets. Bref, il faut choisir de beaux matériaux. » On peut confier à Thierry Millet la réparation de parasols et d'ombrelles. Notre homme providentiel vend des parapluies de marques françaises à 32 €. Mais, mieux encore, il fabrique les siens, sur commande. Sûr que Marie Poppins aurait aimé le rencontrer! PEP'S – Réparation et vente de parapluies Passage de l'Ancre, 223, rue Saint-Martin, 75003 Paris Du lundi au vendredi de 10h à 19h Le samedi de 10h à 17h Fermé le dimanche Tél. : 01 42 78 11 67 Texte: Katia Barillot Photos: ©Anaïs Costet 15. 06. 2016 Mis à jour le 01. 10. 20
Ainsi, Pep's est à la croisée des chemins entre tradition manufacturière et avant-gardisme écologique. Cependant, au bout du compte, autour de ces parapluies, ce sont bien de tranches de vie dont il se nourrit. Laetitia Agostini
Cette Rolls du parapluie, fabriqué artisanalement, se vend toujours chez Bestagno: une tige en bois de hêtre, cent trente centimètres de diamètre, et 9 baleines en jonc … ce qui le rend « anti-foudre ». Il est réputé incassable, et de toutes façons, en cas de soucis, la réparation est gratuite. La clientèle est alors essentiellement niçoise puis, avec l'évolution touristique du Vieux Nice, elle devient internationale et les Russes, Américains, Canadiens et autres « Engles o Tedesco » forment maintenant (avec les touristes Français) quatre vingt pour cent de la clientèle de Bestagno. Belmondo, Bardot, Galabru comme clients Gino ne fait pas de publicité et est pourtant connu dans le monde entier. Les journaux étrangers le citent souvent dans les achats à faire à Nice. Il a servi toutes les célébrités de la Victorine, de Belmondo à Brigitte Bardot en passant par Galabru ou tout récemment Michèle Laroque qui lui a demandé de créer les ombrelles de son dernier film tourné à Nice… Et puis, retour des choses, voilà que l'ombrelle connaît un regain d'intérêt avec les dermatologues qui conseillent de ne pas trop s'exposer au soleil.
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