« Ma vie est aussi cabossée que mon visage », aime-t-il souligner. Petit garçon abandonné à 3 ans par sa mère et roué de coups par son père, enfant de l'Assistance publique, fugueur des maisons de correction, racketteur, boxeur... pendant des années, Tim nourrit une haine terrible contre les hommes. Mais le « Big Boss » - ainsi surnommera-t-il Dieu - le guide dans une communauté de l'Arche de Jean Vanier où « les mongols » l'initient à la miséricorde de Dieu. « Dans la prison de ma haine, des personnes habitées par l'Amour m'ont visité et m'ont mis à genoux dans mon coeur. » Parmi elles, Martine, une jeune femme de la haute bourgeoisie bordelaise. Ils se marient, s'installent à Lourdes. Lui, comme apiculteur, elle, comme permanente du pavillon de l'Office chrétien des handicapés (OCH). Puis la ferme où ils vivent avec leurs quatre enfants devient presque naturellement un lieu d'accueil pour les personnes en difficulté. Dans Plus fort que la haine, Tim Guénard raconte son exode bouleversant de la soif de vengeance à celle du pardon.
Un livre autobiographique qui ne laisse personne indifférent. Sortez vos mouchoirs, voici l'histoire de Tim Guénard. Tim est une » mauvaise graine «. Abandonné par sa mère et battu à mort par son père, il devient à 5 ans un enfant de l'Assistance. De familles d'accueil en maisons de correction, de brutalités en humiliations, il apprend la violence et la haine. Pourtant, son immense soif de liberté et d'amour l'entraînera dans les rues de Paris, au hasard des rencontres, à la recherche d'une humanité perdue et d'un accès au bonheur… Poignant témoignage d'une enfance dévastée, cet ouvrage est aussi un magnifique éloge de l'amour, du pardon et de la vie. L'auteur n'est pas un écrivain de métier et il le dit en première page: « Il a fallu des années de silence et d'amour pour pouvoir tout dire. Ce que je raconte dans ces pages, je l'ai vécu. Ce n'est pas un roman. On me pardonnera le style parfois oral de ces lignes, je n'ai pas l'habitude d'écrire. Je préfère dire. Afin de ne compromettre certaines personnes, j'ai volontairement changé les patronymes et les noms de lieux.
C'est la seule entorse à la vérité que je me suis permise. On me pardonnera aussi de ne pas être toujours précis dans les dates. J'ai eu plusieurs vies en une seule. Les souvenirs se télescopent parfois. Peu importe, j'ai l'âge de mon espérance. Par pudeur, j'ai caché également ce qui ne pouvait être rendu public et relevait de la stricte intimité. Je me suis tu pour ne pas figer certaines personnes dans le mal qu'elles m'ont causé. Je ne veux pas les empêcher de changer. Elles ont le droit de m'étonner. Je n'ai témoigné avec des mots qu'après la mort de mon père, par respect pour cet homme que j'ai voulu tuer et que j'ai appris à aimer alors qu'il franchissait les portes du Grand Passage. Qu'il repose en paix. » Ce livre s'adresse à tout le monde: « pour ceux dont la mémoire est blessée, ceux qui ne peuvent pardonner, ceux qui souffrent et crient à l'espérance. » Le titre exacte du livre est: « Plus fort que la haine, une enfance meurtrie: de l'horreur au pardon. » Tim Guénard ne mâche pas ses mots et parle de ses souvenirs comme s'il venait de les vivre.
Plus fort que la haine: peut-on tout pardonner? Conférence de Tim Guénard au Mémorial Kongolo – Rue de Couvent à 1495 Gentinnes le jeudi 4 octobre à 20h (accueil dès 19h45)
C'est la potion magique contre la violence, la colère, la révolte. » « Si je t'aime mal, dis-le-moi pour que je change. Si je t'aime comme il faut, dis-le-moi aussi pour que je continue. Pas dans six mois, dis-le-moi tout de suite pour que je ne perde pas de temps! » « Aimer, c'est croire que chaque personne blessée dans sa mémoire, dans son coeur ou dans son corps, peut changer sa blessure en source de vie. Aimer, c'est espérer pour l'autre et lui inoculer le virus de l'espérance. » « Qui que tu sois, quels que soient tes blessures et ton passé douloureux, n'oublie jamais dans ta mémoire meurtrie, que t'attend une éternité d'amour. » Extraits de Plus fort que la haine, de Tim Guénard
Si je suis devenu chrétien c'est grâce à l'un d'entre eux", témoigne-t-il face à François-Xavier Maigre pour La Croix en mars 2009. Grâce à sa conversion, celui qui considère sa vie comme "un pied de nez à la fatalité", pardonne à son père et à ceux qui ont brisé son enfance. Aujourd'hui, témoin infatigable de la foi, Tim enchaîne les conférences dans les écoles, les paroisses, les prisons... sans oublier de soigner ses ruches près de Lourdes où il vit avec son épouse. Pour ce père de quatre enfants, le pardon fait partie "des bourgeons importants d'une vie". "Pardonner, ce n'est pas oublier, c'est "vivre avec" pour ne pas reproduire. " Lire la suite Show less Merci de vous inscrire en premier. Se connecter Créez un compte gratuit pour sauvegarder des articles aimés. Créez un compte gratuit pour utiliser les listes de souhaits. Se connecter
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