Le fonds de commerce constitue un bien du commerçant et un actif de l'entreprise qui peut être vendu, apporté en société, mis en location ou donné en garantie du remboursement d'un emprunt par son propriétaire. Dans ce dernier cas, le contrat de nantissement de fonds de commerce permet de garantir le créancier prêteur ou le fournisseur du bon paiement de sa dette par le commerçant. Il s'agira alors d'un nantissement conventionnel par opposition au nantissement judiciaire qui suppose l'intervention du juge. Le nantissement permet de garantir le bon paiement d'une créance sur la totalité des éléments précités composant le fonds de commerce. Ainsi, le créancier qui justifie d'une créance impayée et qui estime que son recouvrement est incertain peut aussi obtenir un privilège sur certains biens de son débiteur, sans demander l'accord de celui-ci. Le privilège obtenu dans ces conditions s'appelle une sûreté judiciaire. Ainsi, le créancier nanti dispose principalement de deux avantages: - huit jours après une mise en demeure de payer adressé au débiteur et demeurée infructueuse, il peut demander et obtenir du tribunal de commerce que soit ordonner la vente aux enchères publiques du fonds de commerce nanti; - le créancier bénéficie d'un droit de préférence sur la distribution du prix de vente amiable ou judiciaire du fonds de commerce de sorte qu'il est garanti d'être payé en priorité avant les autres créanciers.
». Le créancier pourra seulement, pour demander la paiement de la dette, déclencher la vente du fonds en justice et se faire ainsi payer. Le nantissement porte sur les éléments à caractère intemporel du fonds: l'enseigne, le droit de bail et la clientèle. Il est également possible d'y ajouter le mobilier commercial, le matériel et l'outillage, les brevets et les licences, ainsi que les autres droits intellectuels (article L142-2 du Code de commerce). Il n'est pas possible d'inclure dans un nantissement les marchandises, le stock ou les droits réels immobiliers. Le nantissement d'un fonds de commerce: formalisme Un nantissement peut se faire par un acte authentique, c'est-à-dire écrit notarié, ou par acte sous seing privé enregistré et signé par les deux parties. Il doit comprendre des mentions obligatoires: nom, prénom, adresse postale et profession des deux parties; la valeur du fonds de commerce; la date et la nature du titre; précisions si d'éventuelles succursales etc. Une fois le nantissement réalisé ce dernier devra faire l'objet d'une publicité à caractère professionnelle, via l'inscription sur un registre tenu par la greffe du lieu d'exploitation du fonds, le registre des privilèges et des nantissements.
Cependant, à la différence du gage de droit commun, le commerçant débiteur dispose: d'un gage sans dessaisissement; c'est-à-dire qu'il reste propriétaire du fonds de commerce et peut continuer à l'exploiter. Plusieurs créanciers peuvent avoir un nantissement sur le même fonds de commerce. Dans ce cas, l'ordre de paiement est déterminé selon leur date d'inscription. En cas d'inscription au même jour, les créanciers nantis se font concurrence. Le nantissement judiciaire du fonds de commerce Dans le cas où le créancier craint que le recouvrement de ses créances soit mis en péril, il peut: demander au juge de l'exécution, ou au président du Tribunal de commerce, d'autoriser une inscription de nantissement provisoire; celle-ci devant être inscrite dans un délai de 3 mois à compter de la date de l'ordonnance accordant l'autorisation. Sachant que cette inscription provisoire est valable pour une durée de 3 ans et renouvelable une fois. Mais si l'inscription provisoire n'est pas confirmée durant la période, elle: devient invalide et est radiée par le juge de l'exécution.
Le nantissement de fonds de commerce est une sorte de garantie qu'un débiteur peut apporter à son créancier. En effet, l'opération consiste à mettre les biens meubles incorporels du fonds de commerce à la disposition du créancier pour garantir le règlement de la dette, tout en permettant au débiteur d'en conserver l'usage. Faisons le point sur les caractéristiques du nantissement de fonds de commerce, sur son intérêt et sur les formalités à respecter pour sa mise en œuvre. Qu'est-ce que le nantissement de fonds de commerce? Le nantissement de fonds de commerce correspond à une garantie placée sur le fonds de commerce, tel que le prévoient les articles L. 142-1 et suivants du Code de commerce. Il s'agit d'un contrat qui permet à un professionnel endetté de mettre des biens meubles incorporels à la disposition de son créancier comme garantie du paiement de sa dette. Ainsi, en cas de non-remboursement, le créancier dispose d'un droit sur le bien nanti. Le nantissement ne peut porter que sur des biens meubles incorporels, c'est-à-dire sur un fonds de commerce, mais également sur un fonds artisanal ou encore sur des parts sociales.
Les deux formes de nantissements de fonds de commerce On rencontre 2 formes de nantissements: ➡️ Le nantissement conventionnel Dans cette situation, les deux parties se mettent volontairement d'accord. Ce sont elles qui définissent les termes du nantissement dans le respect de la loi. Nous traiterons de ce type de nantissement ici. ➡️ Le nantissement judiciaire Il est ordonné par la justice. Le créancier obtient une inscription de nantissement provisoire. Cette inscription devient définitive après information du débiteur par acte d'huissier. Le nantissement judiciaire est demandé par le créancier qui pense qu'il existe un risque sérieux que sa créance ne soit pas payée. Les conditions du nantissement de fonds de commerce Seul le propriétaire du fonds de commerce, c'est-à-dire le commerçant titulaire du droit de propriété sur le fonds, peut conclure un nantissement. Le nantissement s'applique au fonds de commerce. Rappelons que le fonds de commerce comporte des biens meubles corporels et incorporels.
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