La grande réussite de la peinture de Julien des Monstiers est de parvenir, organisme, à mettre en branle, à fabriquer une relation qui n'est pas dans la verticalité d'un monde ingurgité par un regard afin d'en satisfaire d'autres mais de trouver, à travers des problématiques formelles, une formule horizontale où le monde, le peintre et le spectateur se côtoient en égaux. Au-delà de ces questions, Julien des Monstiers dit qu'avec ou sans les Beaux-Arts de Paris, que bien avant les Beaux-Arts de Paris. Qu'en dehors de l'Histoire. Ce qu'il dit c'est qu'il a appris les écoles et les genres, la technique. Par exemple à dépasser cet instinctif originel qui faisait brute la toile, brut le geste, violent. Qu'il ne l'a pas oublié. Nous-même devant les toiles, séduits par la beauté, nous trouvons harponnés par une violence, violence sans mots des origines, violence de bête humaine, violence du coeur. La douceur des teintes, la maitrise et ce qui éclate partout, sans pouvoir se réduire à un instinct, à un enjeu.
L'oeil ne se nettoie pas. Il parait qu'il respire, qu'il peut, du haut d'une butte, jouir de l'air, des horizons. L'oeil accumule et peut, s'il est divin, sculpter le monde afin que tout s'ordonne et rentre, aspiré par la toute petite pupille, dans les esprits. L'oeil enfin mange et rend. Il est celui qui donne à voir: il roule dans les orbites et vise, absorbe, dessine l'alentour de manière à satisfaire l'étrange esprit qui l'accompagne. Et ce que l'oeil fait, se mouvant, a tout à voir avec la main et rien avec le sujet de la peinture (Et tout ce que la peinture fait, se mouvant, à tout à voir avec la main, et rien avec le sujet de l'oeil). Julien des Monstiers est surface, il est peintre. Il y a une toile, qui est tendue, qui a une taille, des couleurs, des idées et des signes. Il y a le temps, il y a l'espace, il y a l'équilibre précaire entre la précision et le jeu, le savoir et l'intention. Là où d'autres creusent, lui imprime, laisse revenir, attend. On dit: travaille. L'artiste travaille, il cherche.
J'aime pouvoir travailler en même temps mes peintures, mes dessins, mes collages dans cette succession de petits espaces, sur plusieurs projets en même temps car je refuse de me restreindre à une seule série. Le fait de faire des va-et-vient entre des projets très différents, des grandes peintures figuratives, des petites abstractions, des reliefs de cire, des collages, me permet de mieux revenir à eux. Les uns révèlent les autres, et je pense qu'on comprend mieux ce qui relie tous mes travaux lorsqu'on les voit à l'atelier. Mais quand les œuvres sont finies, je préfère les ranger, je n'aime pas forcément les avoir sous les yeux. D'ailleurs je préfère partager mon atelier avec un peintre dont la pratique n'est pas proche de la mienne, car former une famille n'est pas stimulant pour nos productions: avec Julien, nous parlons beaucoup de peinture, et ces discussions nous enrichissent, mais nous ne nous influençons pas. Je reçois à l'atelier des amis, des galeristes, des collectionneurs, des critiques d'art, des commissaires d'exposition; mais je ne veux pas montrer l'atelier autrement qu'il est lorsque j'y suis au quotidien.
J'aime par exemple jouer au mikado, c'est un jeu de précision, comme la peinture peut demander de l'être. L'atelier n'est que l'extension du cerveau. Camille Paulhan et Coraline de Chiara pour thankyouforcoming, Décembre 2016. Coraline De Chiara, par Camille Paulhan
Entrée libre (Plateau Média) Ana Zimmer (Paris) Kazy Lambist (Montpellier) Presque L'Amour (Paris) The Grand Bay (Strasbourg) The Slow Sliders (Nantes) Cuisine A partir de 19h: Dégustation des plats des trois lauréats En prévente uniquement (5€: pass dégustation + concerts du samedi) À lire aussi Que faire ce week-end de Pentecôte à Paris avec les enfants, ces 4, 5 et 6 juin 2022?
Par Caroline J. · Publié le 29 mai 2015 à 10h51 Concerts, ateliers, pétanque, showcases, food ou encore blind test… Rendez-vous ces vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 mai 2015 à La Gaîté Lyrique pour le Festival des lauréats - Sosh aime les inRocKs lab. Vous ne savez toujours pas quoi faire ce week-end du vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 mai 2015 à Paris? Et pourquoi ne pas vous rendre à La Gaîté Lyrique à l'occasion du Festival des lauréats - Sosh aime les inRocKs lab? Pendant trois jours, l'évènement propose une pléiade de concerts, projections, ateliers et dégustations! PROGRAMMATION VENDREDI 29 MAI 2015 Musique à partir de 19h Baptiste (Paris) Des Roses (Nantes) Louis Aguilar (Lille) Martin Mey (Marseille) Volin (Montpellier) PROGRAMMATION SAMEDI 30 MAI 2015 De 14h à 18h: Ateliers Speed Dating Pro: l'industrie de la musique vous répond. Avec le Fair, l'Irma, KissKissBankBank, le Studio des variétés et l'Institut français A partir de 16h: Blind Test "Toute première fois" par Retard Magazine x le lab.
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