Mandoline et guitare 1924 L'exposition regroupe quelque 250 œuvres évoquant la musique, dont on peut citer des toiles comme Violon et feuille de musique, Nature morte au piano ou La Femme au tambourin. On peut aussi y admirer trois sculptures [4] en terre cuite blanche représentant des joueurs de flûte et de diaule (flûte antique double à deux corps) qui se trouvaient dans le jardin de sa villa " La Californie " sur la Côte d'Azur. La femme au tambourin 1939 Nu couché et joueur de flûte 1932 Le rapport à l'enfance Cette appétence pour la musique et les instruments (surtout à cordes) peut s'explique par l'influence d'un père, José Ruiz y Blasco, passionné de flamenco, allant parfois tous les deux se balader dans les quartiers gitans de Malaga, sa ville natale. La joie de vivre 1946 Ce goût pour la musique populaire se retrouvera dans les airs qu'il écoutera plus tard à Barcelone, dans les corridas, le cirque ou les cabarets de Montmartre où il s'installe en 1909. L'aubade version 1942 Composition à la mandoline 1959 C'est ce genre de musique qu'il préfère et qu'on retrouve dans les toiles de ses débuts, Arlequin et sa guitare par exemple, son instrument favori qui lui rappelle son Espagne natale ou le joueur saltimbanque qu'il utilise comme son propre reflet.
Inventée par Georges Braque à Sorgues en septembre 1912, Compotier et verre, la technique des papiers collés est l'une des manifestations les plus caractéristiques de la phase dite du cubisme synthétique. Picasso s'en empare presque immédiatement, écrivant à son ami dès le mois d'octobre qu'il emploie ses derniers «procédés paperistiques et poussiéreux». Ce nouveau médium, consistant à coller sur un support divers matériaux étrangers au monde de l'art, permet en effet d'opérer une synthèse entre le dessin d'une part, qui définit la composition, et la texture collée d'autre part, qui organise sa mise en couleur et en volume. Ce processus créatif inédit induit un nouveau mode de composition puisque la forme n'apparait plus au fur et à mesure, comme précédemment dans le réseau du cubisme analytique, mais globalement, lors de la mise en place des parties découpées.
Les croquis de danseuses de cancan rappellent ceux des artistes de la fin du XIXème siècle et évoquent cette même ambiance frivole et survoltée. A cette époque, Picasso fréquente également le cirque Médrano. Un orchestre jouait pendant les numéros des musiques à la mode. La figure du saltimbanque s'impose comme un alter-égo pour le peintre. Il le représente souvent, mélancolique, portant un instrument sans nécessairement en jouer. Au fur et à mesure des dessins et des peintures, les instruments de musique, finissent par exister sans musicien. Ils deviennent le sujet principal de l'oeuvre. C'est en s'appuyant sur eux que Picasso va développer son vocabulaire cubiste. De 1909 à 1915, il décline violons, guitares et mandolines sur tout support et grâce à différentes techniques pour atteindre l'essence même de ses théories cubistes. La mandoline est alors un instrument très à la mode. Si le violon s'inscrit dans la tradition savante, il fait référence chez Picasso aux musiciens de rue ou de cirque et au Montmartre ouvrier.
Pokemon Gold Rom Ds, 2024