À Mada, les prix à la pompe n'ont pas varié depuis juin 2019. Vu de La Réunion cette stabilité est étonnante. Ici, chaque premier jour des mois les stations ajustent leurs tarifs aux décisions préfectorales. Le responsable de l'approvisionnement en hydrocarbures, de notre grande voisine, explique que les prix sont restés stables pendant deux ans grâce à la pandémie. Une hausse indispensable pour éviter un nouveau passif financier L'an dernier, les cours du pétrole se sont effondrés, écrit Midi-Madagascar. Cette baisse a lissé le déficit financier de l'Office malgache des hydrocarbures. Ces pertes étaient dues au maintien d'un prix de vente inférieur, au prix d'achat par litre. Avec, la baisse du Brent, le maintien des prix du litre à la pompe, a permis de combler le trou dans les caisses. La crise sanitaire avait provoqué une chute brutale de la demande mondiale de pétrole. Aujourd'hui, l'Etat doit suivre les recommandations du Fond Monétaire International (FMI): "Les autorités maintiendront les carburants à un niveau conforme avec les coûts du marché, afin d'éviter l'accumulation d'un nouveau passif envers les distributeurs de carburants".
Donc on s'adapte », explique-t-il L'Office malgache des hydrocarbures explique cette hausse, d'abord par l'augmentation du prix du baril de pétrole mais aussi par la dépréciation de l'ariary de 9% par rapport au dollar, en huit mois. Quelques mètres plus loin, cette hausse du prix de l'essence est aussi le centre des conversations des chauffeurs de taxi. Jean et Hasina voient leurs marges diminuer depuis plusieurs mois. « L'argent que je gagne me sert à payer l'essence! On ne sait plus quoi faire! Comme je gagne moins d'argent, je fais des journées de travail plus longues. Je travaille jusque tard dans la nuit pour tenter de combler un peu l'écart », s'insurge-t-il. « Et on ne peut pas augmenter le prix de la course parce que si on l'augmente, les clients ne pourront pas suivre. Avant j'avais 30 000 ariary de bénéfice, par jour. Maintenant, c'est 25 000 ariary », ajoute Hasina. Une hausse qui risque de se poursuivre puisque le ministère des Hydrocarbures a indiqué vouloir pratiquer la vérité des prix.
Mais les discussions ont été laborieuses. « Les pétroliers ont commencé par proposer d'augmenter leur marges », ironise ainsi un négociateur côté gouvernement. Le prix en station-service, administré par l'État est, depuis l'automne 2017, quasi systématiquement en-dessous du « prix de référence calculé » (PRC) issu de la structure de prix, qui prend en compte les cours du baril, ceux de l'ariary, les marges, les taxes… Ce qui creuse le passif envers les entreprises, qui a atteint 160 milliards d'ariary à la fin mai. Source: Office des hydrocarbures © Source: Office des hydrocarbures Source: Office malgache des hydrocarbures Le gouvernement a toujours annoncé vouloir résorber ce passif par une révision de la structure de prix, en comptant sur un rééquilibrage des dettes croisées lorsque les prix à la pompe dépasseraient le PRC. « Pour y parvenir, les marges ont été abaissées de 500 ariary par litre en moyenne pondérée », annonce à Jeune Afrique Stéphanie Delmotte, directrice de cabinet de la Présidence.
Et si le prix actuel est supérieur au prix calculé, c'est le pétrolier qui compense », a-t-il expliqué dans les colonnes de l'Express de Madagascar. La loi de finance 2013 prévoit 80 milliards d'ariary (environ 27 millions d'€) pour absorber les flambées des barils sur le marché mondial, un budget jugé trop maigre par les pétroliers locaux compte tenu des pertes qu'ils ont enregistrées en 2012: plus de 200 milliards d'ariary soit quelque 68 millions d'€. Et pour cette année, les opérateurs craignent que leurs pertes ne soient encore plus importantes étant donné le contexte mondial actuel, favorable à de nouvelles hausses du prix des barils. Après l'adoption du projet de loi concernant cette régulation des prix, au niveau du conseil des ministres, en décembre dernier, un responsable auprès d'une compagnie pétrolière avait déjà prévenu que si l'Etat malgache « ne fait pas attention », cette décision « risque de mener directement à la faillite » les opérateurs. « Si nos pertes se creusent, nous ne pouvons plus qu'arrêter d'importer », a-t-il lancé, rappelant qu'« aucun État au monde ne peut subventionner ce secteur ».
Les stations-services réparties à travers l'île auraient déjà été mises au courant de cette hausse généralisée des prix de carburants, qui doit prendre effet à compter de ce vendredi 15 novembre. « Le groupement pétrolier a déjà été notifié sur ces nouvelles dispositions », indique une source auprès de l'OMH. La veille de cette flambée, certains gérants de stations-services œuvrant à Tananarive affirment cependant n'avoir pas été informés d'une telle mesure. « Jusqu'au moment présent, je n'ai pas eu d'informations sur une quelconque note concernant cette hausse de prix des produits pétroliers », déclare l'un d'eaux dans les colonnes de L'Express de Madagascar. De même, une source auprès du ministère des Hydrocarbures assure ne pas être tenue au courant de cette hausse. « Je fais partie du comité technique, et lors de la dernière réunion que nous avons tenue, il n'était pas question d'appliquer une hausse de prix. Cette notification ne provient donc pas du ministère des Hydrocarbures. De toute façon, il ne s'agit plus d'une affaire d'un département ministériel, mais d'une affaire gouvernementale.
Transports: prix d'un litre d'essence à Antananarivo (Tananarive) en 2022 En moyenne, pour acheter 1L d'essence à Antananarivo (Tananarive) cela revient à 0. 98 €. Ce prix étant une moyenne, il peut baisser jusqu'à 0. 81 € et croître jusqu'à 1. 07 € selon les endroits. Ce prix pour 1L d'essence est plus cher que le tarif en France (+50%). Prix d'un litre d'essence à Antananarivo (Tananarive) en 2022: 0. 98 € Prix moyen dans la monnaie du pays: 4140 MGA Prix minimum: 0. 81 € (3400 MGA) Prix maximum: 1. 07 € (4500 MGA) Ces informations ont été mises à jour le: 23/05/2022 Ces prix sont fournis à titre indicatif. Le prix réel peut être différent de celui affiché sur cette page, il convient donc d'utiliser ces informations avec précaution. ne pourra être tenu pour responsable d'éventuelles erreurs de prix. Source: numbeo Essence: évolution du prix à Antananarivo (Tananarive) Pourquoi le prix en euros fluctue plus que le prix en monnaie locale? Ce phénomène est tout simplement lié au cours de la devise MGA (Ariary (depuis 2004)) par rapport à l'euro qui peut évoluer chaque jour et fait donc monter ou descendre les prix en euros, sans que nécessairement le prix dans la monnaie locale ne change.
Pokemon Gold Rom Ds, 2024