La tendresse On dit que la tendresse est de l'amour usé Par la longueur du temps, les chagrins et l'espace, Qu'elle est le tain pâli qui efface les glaces Ou la longue habitude des mots, vieux, usés. On croit que la tendresse est une planète morte D'avoir trop brillé dans le bleuté des nuits Comme un feu qui s'éteint sous la cendre d'ennui Ou un fardeau léger qu'on coltine et supporte. La tendresse serait tout au bout de sa course Un typhon endormi bercé par les hauts-fonds, Un ris de vaguelettes en robe de mouton, Un clapotis léger sous l'œil de la Grande Ourse. La tendresse, mon Amour, c'est bien tout autre chose. Épinglé sur Bricolage et DIY. C'est, dès que tu me quittes, avoir perdu tes yeux, C'est, lorsque tu reviens, un doux baiser joyeux, C'est chaque jour qui naît pouvoir t'offrir des roses. C'est t'écouter parler de tant de petits riens, C'est te prendre la main, la garder et se taire, C'est avec émotion penser aux solitaires, C'est avec pudeur te dire « chérie, viens ». La tendresse c'est, ému, te regarder dormir, C'est caresser tes rides avec le bout des doigts, C'est penser au désir en ne pensant qu'à toi, Aimer tes cheveux blancs et savoir te le dire.
Avant que le froid glace les ruisseaux Et voile le ciel de vapeurs moroses, Écoute chanter les derniers oiseaux, Regarde fleurir les dernières roses. Octobre permet un moment encor Que dans leur éclat les choses demeurent; Son couchant de pourpre et ses arbres d'or Ont le charme pur des beautés qui meurent. Tu sais que cela ne peut pas durer, Mon cœur! Les mois – Octobre de François COPPÉE dans 'Les Récits et les Élégies' sur UnJourUnPoeme.fr : lectures, commentaires, recueils. mais, malgré la saison plaintive, Un moment encor tâche d'espérer Et saisis du moins l'heure fugitive. Bâtis en Espagne un dernier château, Oubliant l'hiver, qui frappe à nos portes Et vient balayer de son dur râteau Les espoirs brisés et les feuilles mortes. François Coppée.
Aux jours où les feuilles jaunissent, Aux jours où les soleils finissent, Hélas! nous voici revenus; Le temps n'est plus, ma-bien-aimée, Où sur la pelouse embaumée Tu posais tes pieds blancs et nus. L'herbe que la pluie a mouillée Se traîne frileuse et souillée; On n'entend plus de joyeux bruits Sortir des gazons et des mousses; Les châtaigniers aux branches rousses Laissent au vent tomber leurs fruits. Sur les coteaux aux pentes chauves, De longs groupes d'arbustes fauves Dressent leurs rameaux amaigris; Dans la forêt qui se dépouille, Les bois ont des teintes de rouille; L'astre est voilé, le ciel est gris. Cependant, sous les vitres closes, Triste de la chute des roses, Il n'est pas temps de s'enfermer; Toute fleur n'est pas morte encore; Un beau jour, une belle aurore Au ciel, demain, peut s'allumer. Poésie mois d octobre 2010. La terre, ô ma frileuse amie! Ne s'est point encore endormie Du morne sommeil de l'hiver… Vois! la lumière est revenue: Le soleil, entr'ouvrant la nue, Attiédit les moiteurs de l'air.
Dans ce poème je fais le lien immédiat entre le premier et le dernier vers qui font partie du même élan. Ces "cordes qui me retiennent au port" sont à la fois des liens relationnels précieux et des entraves à... à quoi donc au fait? Ce QUOI nous est envoyé dans les entrailles, profitant d'un entre-deux où un soupçon de joie ensoleillée se dissipe tandis qu'une légère inquiétude devant les tempêtes qu'apporte parfois l'hiver se dessine du côté de l'avenir. Le vers "Voici ce qui m'anime et ce qui vibre en moi" est précieux pour pénétrer avec l'auteur dans ce chamboulement qui trouble la vue et les sentiments. Un très beau poème, intérieur, en lien avec l'immensité des éléments et des sentiments. Bravo. Mots d’octobre, poésies de défiance – en littérature, Bruno Ciolfi. papipoete bonjour M-arjolaine ( je vous découvre! ) A vous lire, l'automne n'est pas votre passage annuel préféré... " je pourrais mourir... mais il faudrait qu'avant moi, les cordes qui me relient à ceux que j'aime, à ce que j'aime, se rompent et me laissent partir... " Encore un Octobre à tenir; je verrai mais... NB un spleen périodique ou une envie qui tombe sur l'héroïne, quand la Lune n'est pas favorable, semblant dire " tu fais comme tu veux!
Mon cœur, foyer toujours le même, Foyer vivant, foyer qui t'aime, Que ton regard fait resplendir! Poésie mois d octobre 2019. Que les saisons, que les années, Que l'âpre vent des destinées Ne pourront jamais refroidir! Et quand, noyés de brume et d'ombre, Nous descendrons le coteau sombre, Rayon d'amour, rayon d'espoir, Un sourire, ô ma bien-aimée! Jouera sur ta lèvre embaumée Avec les derniers feux du soir. Auguste Lacaussade, Poèmes et Paysages
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