Voilà un urbex réalisé récemment en Alsace dont je voulais vous parler, car il était assez impressionnant. Impressionnant de par la taille du site, mais aussi par sa transformation dégradation rapide. Avec un collègue, nous avons trouvé des photos d'une clinique abandonnée sur un blog, « La Clinique du Diable » étant son petit nom. Débutant dans l'urbex, j'avais une grande envie de réaliser des photos dans ce genre de lieu. J'imaginais un décor comme on en voit dans les films, avec des salles d'opérations et tout le matos. Hélas les photos avaient l'air de montrer quelque chose de plus tranquille, avec une salle à manger, une bibliothèque, un salon de coiffure… Bref, cela ressemblait plutôt à une maison de retraite améliorée. Qu'à cela ne tienne, mon envie d'explorer un lieu ayant quand même l'air intéressant l'emportait, et même si cela se situait un peu loin de chez moi: un total de 500km, 5h de route, 642 photos. J'ai toujours une appréhension sur le lieu d'urbex que je vais aborder.
Il n'y a personne. C'était certainement un animal. 2 – Dans le premier paragraphe, relevez les expressions qui montrent que la Clinique du Diable est un lieu lugubre 3 – Dans le deuxième paragraphe, qu'est-ce qui montre que le réfectoire était autrefois un lieu splendide? 4 – Lisez les troisième et quatrième paragraphes. Pourquoi l'explorateur est-il si effrayé? Je retourne à la passerelle en bois qui relie le cœur de l'hôpital à un modeste manoir perdu dans la forêt. Le passage, recouvert d'une charpente triangulaire, mène à un escalier en béton en haut duquel une porte est entrouverte. Une curieuse inscription a été gravée dessus: « Entrez ici et abandonnez tout espoir. » Un frisson d'effroi me parcourt l'échine à la lecture du message. Soudain, un cri strident déchire le silence, me faisant sursauter et m'arrachant un hurlement. Au pied des escaliers, je reprends mon souffle et mes esprits. Je me raisonne. Ce n'est très probablement qu'un animal. Je jure dans ma barbe, vexé d'avoir paniqué si facilement, et m'enfonce dans les bois.
J'arpente prudemment la coursive, veillant à ne pas trébucher sur les décombres jonchant le sol et à ne pas glisser sur la fine couche de glace qui s'est formée à l'intérieur de l'hôpital. J'entre dans une pièce dont l'usage passé est évident. La bibliothèque. La plupart des étagères ont été renversées et les ouvrages gisent sur le sol gelé dans le plus grand désordre. Dans cette mer de papier, je distingue de vieux écrits, en français et en allemand. Je poursuis mon exploration dans ce qui devait être le réfectoire. La salle a conservé quelques reliques de sa splendeur passée: moulures en bois sculpté, carrelage d'époque. Une ouverture menant sur un balcon m'invite à contempler le panorama exceptionnel qui s'offrait aux anciens patients de la maison. Dans la clarté de la nuit, les sommets des montagnes se dressent à l'horizon, éclairés par les astres, encerclant une lointaine vallée. J'ôte mes gants et constate sur mon téléphone que cela fait plus d'une heure que j'explore seul la clinique abandonnée.
L'obscurité est présente par endroits, et la lumière qui y pénètre intense. En fouillant là dans de vieilles archives, nous sommes même tombé sur un Journal des admissions datant de 1929...! Cette deuxième partie du complexe est en bien meilleur état que la première en ce qui concerne les dégradations, mais on sent le vécu de certaines choses, des murs complètement moisis, délabrés… Il est difficile de retracer clairement l'histoire de ce lieu, et la façon dont il a été abandonné. Au détour d'une pièce, je tombe aussi sur des objets appartenant à un ancien photographe: quelques magazines Chasseur d'images de 1980, et de vieilles pellicules noir et blanc Kodak TriX Pan. Pour terminer cette visite, le dernier bâtiment, un immeuble assez classique comportant des appartements d'environ 20 à 40 mètres carrés. Eux aussi, presque tous vidés. Dans une pièce je tombe sur du café moulu et des banderoles syndicales disant « Non à la délocalisation », le quartier général de la dernière lutte ayant essayé de faire survivre cette clinique d'autrefois… Annexes La plupart des photos ont été réalisées au Samyang 14mm f2.
Je me sentais bien. Terriblement bien. Ce cocon partagé me donnait chaud. Vos caresses, vos griffures, vos douces morsures; votre façon de dévoiler mon corps, vos mains qui s'agrippaient à mes cheveux ou qui s'enroulaient autour de mon cou... Votre couteau, qui je pensais de sa lame froide me rafraîchirait, n'a fait qu'accentuer notre plaisir; et quand logé entre mes cuisses vous faisiez jouer sa pointe sur moi, j'aurais aimé ne savoir prononcer qu'un mot: « encore ». Tout en cet instant me rendait fébrile et me donnait la fièvre. Ces liens torturant ma peau à chaque frémissement, et cette corde serrée autour de mes cheveux me laissant simplement le choix entre le moindre mal. Je ne sais combien de temps cela à duré. Tout me semblait si court et si long à la fois... Mais vous m'avez emmenée là où jamais je n'étais allée, là d'où jamais je n'aurai voulu revenir... Je vous ai ensorcelé selon vos dires, mais je crois qu'au final vous m'avez envoûtée vous aussi.
Je me rappelle de votre air enjoué lorsque vous vous êtes dirigé vers moi, simplement pour déposer vos mains sur mes yeux et me faire avancer vers cette pièce que vous aviez découvert. Avant même de rouvrir les paupières, je sentais que ça allait être fort... Je ne m'étais pas trompée et je vis alors cette chapelle, totalement saccagée mais dont quelque chose émanait. « C'est ici qu'il faut faire des cordes! », avais-je dit. Et c'est ici, donc, que nous nous étions retrouvés. J'étais à genoux là où se trouvait l'autel quelques années en arrière; je regardais devant moi et voyais cette douce lumière se dégager des vitraux qu'il restait... Je vous sentais dans mon dos; et à peine vos mains furent posées sur moi que mes yeux se fermèrent. J'entendais alors la pluie à travers ces fenêtres ayant existé autrefois; et chaque goutte, chaque corde, m'emmenait vers ces profondeurs où je perdis pied. Plus rien n'avait de sens et j'avais cette sensation de vous entraîner avec moi, votre souffle se faisant plus court, vos gestes plus brusques, votre envie plus forte.
Le sentier enneigé est bordé de sapins imposants dont les branches courbées entravent mon ascension. Je lève les yeux et aperçois enfin le manoir. Sinistre, il semble tout droit sorti d'un film d'horreur. Sa façade austère ne comporte aucune fenêtre de ce côté. Seule une porte, grande ouverte, m'invite à entrer. La peinture des boiseries est écaillée, le sol, poussiéreux, et l'escalier menant à l'étage, couvert de neige. Le rez-de-chaussée compte de nombreuses pièces: autant d'endroits d'où le danger peut surgir à n'importe quel moment. Vandale, pilleur ou encore bête sauvage, je ne suis à l'abri de rien. Les sens exacerbés, tel un chasseur aux aguets, je poursuis ma progression. Au centre du salon, une carcasse de chaise trône sur un vieux pèse-personne. Cette mise en scène sordide m'évoque les chaises électriques utilisées pour exécuter les condamnés. Je quitte ce tableau inquiétant et accède au premier étage. Dans le couloir exigu, je passe devant la salle de bains sans relever l'inscription sinistre sur le mur carrelé: « REDRUM ».
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