Le Livre de ma mère By Albert Cohen Neuf ans apr s la disparition de sa m re, Albert Cohen publie ce r cit autobiographique Au fil des pages, il voque son enfance et brosse le portrait d une femme qui n a v cu que pour et par son fils Nostalgie et motion, mais aussi humour et autod rision ponctuent cet hommage d un fils sa m re Un livre bouleversant. Share Reviews Thibault Marconnet est un hymne d'amour, où se mêlent passion et dé langue d'Albert Cohen me surprend et m'enchante: il y a en elle une vivacité folle que je ne soupçonnais mots semblent courir en avant de sa pensée comme un chien de chasse qui irait débusquer un gibier symbolique solupe Quand on se cherche où que l'on se fait traiter de fils àmaman, qu'une certaine catégorie "d'amis" vous conseille de couper le cordon et au pire un "professionnel" de la psychologie vous conseille l'éloignement. Vraiment c'est un livre àlire et àrelire car c'est un vécu et génér Sandra Mc Ma fille de 14 ans devait lire ce livre pour une étude en classe.
Ainsi, tout le premierchapitre sous-entend que celui qui souffre ne peut mentir et que le deuil est le garant de l'authenticité du ré Cohen veut donc nous faire croire qu'il ne réécrit pas, ne recompose pas, n'idéalise pas son passé: c'est sonpassé qui s'impose à lui, avec toute la force du désespoir. Outre le pacte implicite qu'il noue avec le lecteur enarborant sa douleur comme l'étendard de sa sincérité, Albert Cohen accrédite également ses souvenirs en affirmantécrire pour sa mère et à sa mère. Il s'adresse en effet davantage à elle qu'au lecteur, comme s'il continuait à la voirou même à lui parler. L'hommage rendu prend donc la forme d'une longue et douloureuse lettre à la mère, exprimantla gratitude filiale: "Chérie, ce livre, c'est ma dernière lettre" (p. 76). Enfin, on pourra retenir deux thèmes principaux à travers la sacralisation de la mère. En effet, la mère apparaîtcomme un génie de l'amour avec la divinisation du fils. Le don maternel érige la mère en reine («reine de Saba»p.
La disparition maternelle amorcedonc la destruction de l'enfant-roi, l'anéantissement d'un état de totale dépendance et de totale sécurité, liée à ladévotion maternelle, et crée une l'obligation d'agir en homme responsable, qui peut être jugé ou critiqué, ce que lamère ne fait jamais (p. 105). Si la mère «est» l'enfance narrateur, c'est parce qu'elle lui permet, tant qu'elle est envie, de se comporter comme un enfant tout-puissant (qu'elle comble de ses soins et services). Elle permet lasurvivance d'une part d'enfance dans l'homme, qui s'éteint définitivement lorsqu'elle meurt, il plonge dans unevieillesse à laquelle il n'est pas préparé (n'ayant encore jamais été véritablement adulte). Mais la mère ne maintientpas seulement son fils en enfance, elle incarne également l'enfance parce qu'elle demeure elle-même une enfantnaïve, et devient, en vieillissant, la «petite fille chérie» de son fils (p. 75), l'écriture permet au narrateur d'accomplir son désir d'enfant, d'offrir enfin à sa mère le public et les amis (leslecteurs) dont elle rêvait, elle permet aussi un certain rachat qui compense toutes lettres que narrateur n'a pasécrites à sa mère.
Puis Cohen abandonne ce ton neutre pour faire un portrait presque caricatural de sa mère de de lui-même. Par quelques comparaisons drôles parce qu' innatendues, il nous rend sensible le décalage qu'il semble trouver maintenant comique (\"ridiculement\" \"inpportun\") entre leur excessive élégance vestimentaire et la modestie de leur promenade et des lieux qu' ils fréquentent. Ce n'est plus le petit Albert et sa mère mais une famille royale qui s'embarque dans le \"tramway\", \"un petit prince\" et la reine mère, avec ce qu' implique ironiquement de légendaires origines orientales le titre \"reine de Saba\" pour cette épouse d'un petit commerçant juif! On a l'impression que le narrateur est complètement détaché de \"ces\" personnages - il s'agit pourtant de sa mère et lui-même! - dont il parle à la troisième personne, comme s'il ne pouvait plus se reconnaître en eux: \"Il s'habillaient très bien [... ] \". C'est que leur tenue endimanchée les métamorphose totalement: ils sont en représentation comme des acteurs - \"des chanteurs d'après-midi mondaine\" précise malicieusement Cohen - soucieux de tenir leur rôle - ici celui d'une respectable famille en promenade -, et, dans leur naïveté, ils en font un peu trop.
Quel étrange petit bonheur, triste et boitillant mais doux comme un péché ou une boisson clandestine, quel bonheur tout de même d'écrire en ce moment, seul dans mon royaume et loin des salauds. Qui sont les salauds? Ce n'est pas moi qui vous le dirai. Je ne veux pas d'histoires avec les gens du dehors. Je ne veux pas qu'on vienne troubler ma fausse paix et m'empêcher d'écrire quelques pages par dizaines ou centaines selon que ce cœur de moi qui est mon destin décidera. J'ai résolu notamment de dire à tous les peintres qu'ils ont du génie, sans ça ils vous mordent. Et, d'une manière générale, je dis à chacun que chacun est charmant. Telles sont mes mœurs diurnes. Mais dans mes nuits et mes aubes je n'en pense pas moins. Voilà des extraits en images à partir ce livre pdf Cliquez sur Page suivante pour télécharger ce livre en PDF gratuitement
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