Accueil du site > Publications > Communiqués > Politiques alimentaires des territoires, face au défi climatique et démocratique, nous sommes prêts! > Vendredi 6 mars 2020 Communiqué du collectif "Des territoires" le 5 mars 2020, Signé par Pêche et Développement, Minga, Syndicat des Artisans semenciers, Alliance des cuisiniers Slow Food, Syndicat des récoltants professionnels d'algues de rive de Bretagne, Simples, Races de Bretagne, Faire Ensemble Nos modes de consommation alimentaire pèsent lourd sur le climat, comme aujourd'hui le modèle agricole industriel dominant pèse lourd sur l'érosion de la biodiversité. Dans les filières alimentaires, cela fait des années que des professionnels assument leur métier au regard de ces enjeux d'intérêt général et n'ont pas attendu que des opportunités de marché et des consultants viennent leur dicter leur conduite en terme de « responsabilité sociale et environnementale ».
Algues marines Bio - Initiative Bio Bretagne Le point sur… Journée Filières et Techniques Algues marines biologiques: un enjeu pour la Bretagne 21 mai 2012 Inter Bio Bretagne a ouvert la saison des Journées Filières et Techniques le 21 mai dernier avec la tenue à Lanildut de la 2ème édition de la journée Filières et Techniques "Algues marines Bio". La journée a commencé par une sortie sur l'estran en compagnie de deux récoltants professionnels, qui ont fait découvrir (et goûter! ) aux participants les différentes espèces d'algues de rive, et la façon dont elles sont récoltées et séchées. Les participants se sont ensuite retrouvés à la Maison de l'Algue où ils ont pu échanger autour de thèmes d'actualité pour les algues marines Bio sur la base des interventions de six professionnels. Les participants sont venus nombreux à cette première journée Filières et Techniques puisqu'une quarantaine d'acteurs de la filière étaient présents: opérateurs économiques, chercheurs, techniciens, administrations, récoltants, structures d'accompagnement, organismes certificateurs.
La dernière élection a eu lieu en 2017 pour une mandature qui se terminera en 2022, et XX adhérents du syndicat y on été élus. Sur quels sujets travaille le Syndicat? Nous nous sommes saisis du problème de l'Ascophylum nodosum car nous nous sommes aperçus que cette ressource avait tendance à disparaître alors que c'était la plus demandée. Cette démarche a finalement amené à la mise en place de jachères pour préserver cette espèce, et par conséquent notre travail. Nous avons travaillé aussi sur la reconnaissance et la mise en place d'un statut de récoltant professionnel d'algues de rives: nous attendons la parution de ce statut dans le code rural et le code de la pêche maritime. En 2009, l'Europe a mis en place une règlementation pour la certification biologique de la récolte d'algues. Ce fut un nouveau défi que de comprendre cette règlementation et de faire entendre la voix des récoltants professionnels pour que le texte soit au plus proche des réalités du terrain. Nous avons travaillé, dans le cadre du programme « algmarbio » porté par IBB Bretagne, à l'écriture d'un guide de bonnes pratiques dont on se sert toujours actuellement.
Marché de niche, l'algue bio reste portée par ses forts atouts nutritionnels et cosmétiques. La Bretagne, via le Finistère, demeure l'une des zones phare en matière de récolte et de transformation. André Berthou préside le syndicat des récoltants professionnels d'algues de rives de Bretagne (SRPARB). Eté 2014. Répondant à l'invitation d'Initiative Bio Bretagne, une vingtaine de personnes ont revêtu bottes et cirés pour parcourir l'estran de Lilia-Plouguerneau (29). Ce « bout de terre » est en effet l'une des 5 zones de récolte autorisées en Finistère. Dans ce département, environ 4000 tonnes sont ramassées à pied chaque année, dont 10% certifiées bio. En Bretagne, 79 récoltants professionnels prélèvent entre 6000 et 7000 tonnes par an. Parmi les algues brunes, les fucales composent les deux-tiers des récoltes. Suivent le kombu breton et le kombu royal. Les algues vertes, comme la laitue de mer, et les algues rouges (dulse, nori, pioca…) composent le reste des quantités ramassées. En fonction du type d'algue, la récolte se fait en bateau (pour les algues poussant en mer), à pied ou en tracteur (pour celles de rive).
Pas au rendez-vous pour une alimentation qui respecte notre humanité dans sa relation aux vivants, animal ou végétal. Si les engagements que nous assumons sont aujourd'hui reconnus par l'opinion, l'exercice de nos professions reste difficile, et très difficile d'accès pour ceux qui souhaitent s'installer et s'investir dans la vie locale. C'est pourquoi nous sommes ouverts à toutes les solidarités interprofessionnelles et à toutes les coopérations avec ceux qui, comme nous, se battent dans les territoires pour défendre nos métiers face à ceux qui veulent nous imposer un monde gouverné par des algorithmes inhumains et des pouvoirs hors sol. La gravité de la situation exige qu'une volonté politique soit partout au rendez-vous. Une volonté politique prête à sanctionner les pollueurs et à ne pas faire payer la mise en marché de leur production à ceux qui ont le souci de l'intérêt général. Une volonté politique pleinement assumée, notamment sur le foncier, valorisant les territoires (terrestres et maritimes), se traduisant par des investissements et des engagements politiques ambitieux, concrets, quantifiés, programmés et inscrits dans des dynamiques d'animation de l'action publique avec les habitants.
On en trouve en baie d'Audierne où elles sont labellisées bio en raison de la qualité des eaux. « La ressource n'est pas extensible, d'où la limitation des licences », confie le professionnel inscrit à la MSA. Le goémon noir est l'algue la plus demandée par les transformateurs. On la trouve partout en Bretagne. La région en produit 3 000 tonnes par an (sur 6 500 au total), 158 tonnes en Cornouaille l'an dernier. Elle est également vendue en gros aux usines. Elle peut servir d'engrais ou encore de farines animales. Sa récolte est réglementée. En Bretagne il est interdit d'arracher ces algues du sol et, lorsqu'on la coupe, il doit rester une longueur de 30 cm minimum. « C'est une algue qui met très longtemps à pousser, on y fait très attention. Elle a aussi un rôle de protection de milieu, elle abrite et nourrit de nombreux animaux marins ». Le parfum du goémon Le goémon n'est pas interdit à la consommation mais « ce n'est pas bon », prévient André Berthou. « Moi, je m'en sers pour parfumer le poisson lors de la cuisson à la vapeur ».
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