Résumé du document L'automne, saison d'un effeuillement mélancolique, du passage et du déclin est un thème privilégié dans la poésie depuis le romantisme comme on le voit avec L'automne de Lamartine, puis avec Chant d'automne, dans les Fleurs du mal de Baudelaire, ou Chanson d'automne dans Les poèmes saturniens de Verlaine. Il l'est donc aussi dans les mélancoliques poèmes de Guillaume Apollinaire, intitulés Alcools et publiés en 1913, que ce soit dans Les Colchiques, le Signe ou Automne Malade. Automne malade texte a la. Ce dernier poème situé vers la fin du recueil déroule le thème en associant instinctivement à la tristesse maladive de la saison, la sensibilité elle-même presque maladive du poète. Sommaire La liberté d'appréciation du juge Structure poétique La forme poétique tient au fait qu'il s'adresse à la saison: personnification de la saison Le rythme La part de tradition et d'originalité La part de tradition: la prédilection pour cette saison La part d'originalité Extraits [... ] Pour répondre à cette question, nous étudierons l'originalité de la structure poétique, puis la part de tradition et d'originalité dans le choix et le traitement du thème.
Apparaît alors la figure centrale du poème: « un paysan cagneux / et son bœuf ». Ce paysan est l'allégorie d'un univers rustique et rigoureux. L'article indéfini « un » l'anonymise. L'adjectif « cagneux » attribue au paysan une sorte d'infirmité, et sa démarche incertaine est restituée par l' enjambement sur le deuxième vers. Poésie " Automne malade " d'Apollinaire - Tête à modeler. Ce couple banal et humble – le paysan et son bœuf – peut sembler cocasse. Il participe cependant d'une poétisation du quotidien au cœur de l'esthétique d' Alcools, où la familiarité et le raffinement se conjuguent. L'adjectif rare « cagneux » représente bien cette synthèse entre le prosaïque et la poésie. Le premier vers en alexandrin évoque le départ du paysan, une fuite peut-être. Ce départ suscite un effet d'attente chez le lecteur, qui peut envisager un poème narratif. Le deuxième vers surprend néanmoins par son incohérence syntaxique, le deuxième hémistiche n'ayant aucun lien grammatical avec le premier. Cette incohérence tient à la suppression de la ponctuation, que le lecteur doit reconstituer.
La coordination « amour et infidélité » souligne la tragique coexistence de l' amour et de la trahison que l'on retrouve dans d'autres poèmes d'Apollinaire (comme « Annie »). Et cette chanson en effet « parle d'une bague et d'un cœur que l'on brise ». La coordination « et » construit ici un zeugma car la proposition relative « que l'on brise » s'applique aussi bien à la bague (objet de l'amour) qu'au coeur (organe de l'amour). Ce rapprochement cocasse entre l'objet et l'organe de l'amour fait déchoir l'amour, ramené au statut de simple objet brisé. Automne malade texte si. Dans Alcools, c'est tour à tour l'homme et la femme qui trompent ou déçoivent. Le pronom indéfini dans « on brise » montre combien chacun peut infliger ou subir la trahison. III – La plainte mélancolique du poète (Distique final) Le distique final s'ouvre avec l' interjection exclamative « Oh! » qui fait de ce poème une élégie (une élégie est un poème lyrique exprimant la plainte mélancolique du poète, souvent due à la déception amoureuse). La plainte mélancolique atteint son paroxysme avec la répétition obsessionnelle du terme automne qui associe cette saison à la douleur du poète: « l'automne l'automne a fait mourir l'été ».
II/ Le paysage automnal pour évoquer l'amour douloureux (v 14 à 23) C'est via un lyrisme (évocation des sentiments personnels) plutôt discret qu'Apollinaire s'exprime. Le pronom personnel « je » et la répétition du verbe de sentiment: aimer dans le vers 14: « Et que j'aime ô saison que j'aime » associés au « ô lyrique » constituent un retour à la tradition poétique et plus exactement aux poètes romantiques qui privilégient énormément la saison automnale pour parler de leur désespoir. Automne malade texte cu. La personnification: « Le vent et la forêt qui pleurent » (v 16) ainsi que le rejet: « Toutes leurs larmes » indiquent que la tristesse de la nature est un écho aux blessures du poète. La lente agonie de l'automne fait naître l'empathie de l'auteur qui voit dans le déclin de cette saison le reflet de sa peine: « Les fruits tombant sans qu'on les cueille » (v 15), « feuille à feuille » (v 17) Cependant, la douleur d'Apollinaire, à l'image de l'automne, s'éloigne peu à peu. Effectivement, elle parait se dissiper comme le vent hivernal fait disparaître les feuilles.
Mais cette audace poétique permet de brouiller les frontières entre les vers, comme le brouillard gomme la ligne d'horizon. Le premier et le deuxième vers semblent ainsi se superposer dans une même simultanéité, avec la répétition du terme « brouillard », enrichie dans le deuxième vers par une atmosphère d' automnale mélancolie: « lentement dans le brouillard d'automne ». L'adverbe « lentement » et l'assonance en « an » ralentit le rythme du vers par sa répétition. Automne malade. L 'enjambement du vers 2 sur le vers 3 brouille encore une fois les frontières entre les vers. Ce brouillard cache un paysage rustique fait de « hameaux pauvres et vergogneux ». L'adjectif rare « vergogneux », qui signifie « réservé » attribue à cette paysannerie une pudeur humble, conforme à l'imaginaire populaire. Notons la rime suffisante et rare « -gneux », qui témoigne des expérimentations d'Apollinaire, et de son goût pour la bizarrerie. II- La chanson d'amour du paysan (Deuxième tercet) Le deuxième tercet reprend le premier par la répétition du substantif « paysan » et du verbe aller: « s'en vont » au vers 1 devient « s'en allant » au vers 4.
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