Il y a quand même un paradoxe: nous ne pouvons les faire et pourtant on est agréé, interdiction aussi d'aller chez les gens. Dans nos studios, toutes les précautions sanitaires de nettoyage du sol, désinfection, plus le gel et les distanciations peuvent être strictement respectées. Covid-19 et les photographes : Entretien avec Christophe Beauregard "Il faut profiter du confinement pour avancer" - 9 Lives Magazine. Hors a côté de ça on a des photomatons qui eux ne sont pas désinfectés entre chaque client et sont peut-être même pas désinfectés de la journée. Alors il y a la concurrence déloyale, soit, mais il y a surtout le risque sanitaire que l'on invoque précisément pour nous fermer. " Le photographe carpentrassien relève également dans un tabac-presse voisin le fait que le buraliste propose la photo d'identité avec un petit appareil compact parce que lui est ouvert. Depuis plus d'une semaine sous le hashtag #artisanapoil de nombreux photographes professionnels se prennent nu en photo pour interpeler le gouvernement sous le slogan: "Quitte à être mis à poil par la Covid-19, je préfère le faire moi-même".
La préfecture du Haut-Rhin devient l'épicentre de la maladie. La mort est omniprésente, les urgences sont saturées, la peur rôde. Dès lors, Catherine Kohler, photographe indépendante installée à Mulhouse, prend son appareil photo et capte sans relâche le quotidien d'une ville en sursis pour l'agence Sipa. Autant de clichés publiés dans la presse et sur les réseaux sociaux qui frappent David Bourgeois, alors archiviste à la Ville de Mulhouse. Il voit en eux "une source historique de premier ordre". Il décide de contacter la photographe qui n'hésite pas à faire don de 400 clichés. "J'avais envie que l'on garde une trace. Les gens ont tous envie de passer à autre chose mais j'aimerais vraiment qu'on garde souvenir de ce qui s'est passé", raconte-t-elle. Certains ne sont pas près d'oublier, et pour cause. Ce jour-là, dans les allées des Archives municipales, Robert Muller, rescapé du Covid: "J'étais pendant 43 jours sous la tente des militaires dans le coma. Il faut s'en souvenir et pour moi c'est un retour à la vie", confie-t-il.
Pour sa cinquième édition, avant que la pandémie de Covid-19 s'abatte sur la planète et cloue tout le monde chez soi, le festival avait prévu un thème on ne peut plus classique, le paysage. « En mars 2020, alors que le confinement se profilait, on s'est dit qu'il fallait plutôt immortaliser ce moment historique, explique sa dynamique directrice, Delphine Dumont. On était loin d'imaginer que, neuf mois après, on en serait au même point! » Lançant un appel sur les réseaux sociaux à destination des photographes professionnels européens, avec l'idée de récolter des œuvres réalisées pendant le confinement, les organisateurs ont vite été submergés par les propositions: près de 450 dossiers, dont vingt-sept ont été finalement retenus par un jury. Le festival organisé par le Hangar, vaste lieu d'art privé, fondé par le mécène Rodolphe de Spoelberch, a dû décaler ses dates, de novembre 2020 à janvier 2021, avant de réussir finalement à monter à Bruxelles une exposition intitulée The World Within (« le monde intérieur »).
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