Les gens se retrouvent dans la rue pour les mêmes raisons, à cause de la perte d'un emploi ou d'une séparation. Un jour, j'ai croisé à Montréal un autochtone itinérant que j'avais connu dans le Nord. » Il a alors décidé d'aller voir ses amis du Centre d'amitié autochtone de Montréal et d'y faire du bénévolat, ce qui lui a permis d'aller à la rencontre de sans-abri autochtones. L'artiste a dormi dans la rue, partageant la réalité d'une cinquantaine d'autochtones sans abri. Il a alors convaincu une vingtaine d'entre eux d'accepter de participer à son projet pictural. Sanguines et peintures L'expo présentée à l'Écomusée du fier monde comprend 24 grands dessins à la sanguine et une dizaine de peintures à l'huile dont deux toiles de quatre pieds sur huit pieds représentant Paul, un géant autochtone qui a trouvé un emploi depuis, et Tommy, dessiné couché sur un banc public. Les oeuvres d'André Michel sont magnifiques. Son trait est sûr, précis, d'une grande vérité, d'une belle humanité. Ses créations sont teintées de spiritualité, même si l'artiste d'origine française ne se prend pas pour un autochtone.
Pour 2018, le Coup de cœur du jury est allé au peintre-sculpteur ethnographe d'origine française, André Michel, président national des Artistes pour la Paix, pour son œuvre magistrale d'artiste et son engagement social. Depuis bientôt 50 ans, avec ses œuvres, il travaille à mieux faire connaître et aimer les Premières Nations. Il est aussi le fondateur des trois musées à Sept-Îles et l'initiateur d'une salle de spectacle. Mont-Saint-Hilaire lui doit son Musée des beaux-arts, La Maison amérindienne et l'acquisition et la mise en valeur des maisons des artistes Ozias Leduc et Paul-Émile Borduas. C'est l'artiste multidisciplinaire de Montréal Patsy Van Roost qui a reçu le prix sur le plan local. Connue sous le surnom de la Fée du Mile End, née en Belgique et arrivée au Québec en 1981, elle orchestre des expériences « infiltrantes » participatives, artistiques et rassembleuses dans divers quartiers de Montréal, pour favoriser les rencontres entre les gens. Le chorégraphe Roger Sinha, natif de Londres, a fondé sa compagnie de danse à Montréal en 1991 et accorde une large place, dans ses créations interculturelles et multidisciplinaires, à la musique et aux nouvelles technologies.
On l'appelle le peintre-ethnographe. André Michel est connu pour avoir documenté la vie traditionnelle des autochtones de la Côte-Nord où, pendant 15 ans, il a partagé leur mode de vie et leur nomadisme saisonnier au cœur de leurs territoires de chasse et de pêche. André Michel a consacré une grande partie de sa carrière à peindre et à dessiner son peuple d'adoption: les Innus du Nitassinan (Côte-Nord et Labrador), et une abondante production de dessins et de peintures conservés dans plusieurs collections en témoigne. L'artiste a littéralement vécu « dans le bois », pré-requis obligatoire pour apprendre la langue innu-aimun et comprendre cette culture entièrement structurée autour de ce mode de vie nomade. André Michel a toutefois poursuivi, en parallèle, une trajectoire plus personnelle et a produit une peinture plus engagée. Dans son exposition Nomades ou itinérants – Peuples en danger à l'Écomusée du fier monde, l'artiste dévoile une série d'œuvres récentes: des portraits à la sanguine d'itinérants croisés à Montréal, issus de communautés autochtones et inuites.
» L'artiste endeuillé s'est donc installé dans une maison au bord de l'eau à Mont-Saint-Hilaire ou, comme il l'appelle, « la ville d'Ozias Leduc, de Paul-Émile Borduas et de Jordi Bonet », trois artistes qu'il admire. Depuis la mi-février, André Michel propose l'exposition MAKUSHAN – le festin, présentée à La Maison amérindienne dès sa réouverture. L'établissement fête son vingtième anniversaire cette année.
D'ailleurs, dans le strict respect des règles sanitaires, La Maison amérindienne vous invite par cette même occasion à visiter sa boutique réaménager pour vous procurer des tisanes autochtones, des terrines de gibier et sa célèbre tarte au sucre que vous pouvez emporter. L'exposition temporaire « Makushan – le festin » est présentée à La Maison amérindienne jusqu'au 2 mai 2021 Situé au 510, montée des Trente à Mont-Saint-Hilaire, le Musée La Maison amérindienne a pour mission de favoriser les échanges, le partage et le rapprochement des peuples par le biais d'activités muséales, environnementales et gastronomiques mettant de l'avant le savoir et savoir-faire autochtone. (30) Source: Chantal Millette, La Maison amérindienne
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